Le présent article vise à mettre le point sur le deuxième pilier de TPM qui est la maintenance autonome. L’élaboration des standards provisoires de 5S et les gammes de maintenance préventive et leur déploiement servent comme des outils pour former le personnel de production à savoir dans industrielle de l’injection plastique et dans le domaine de la plasturgie en général pour établir une « culture » sur la maintenance autonome.
Introduction
Le deuxième principe de l’application de la TPM est l’organisation de la maintenance par les opérateurs eux même, c’est à dire la maintenance autonome. Elle est effectuée par les opérateurs et constitue une caractéristique exclusive de la TPM. Il va de soi donc que cette organisation est le point clef de l’application de la TPM. Or on est habitué à l’organisation américaine où la maintenance est laissée au service maintenance et où les opérateurs sont spécialisés dans la fabrication, abandonnant la maintenance au service maintenance et qui raisonnent selon le principe "moi je fabrique, toi tu répares". Donc il est nécessaire de changer le comportement des hommes et la nature de l’entreprise.
Pour appliquer la TPM, il faut que tout le personnel adopte l’idée de l’auto-maintenance par les opérateurs et la mettre en pratique en "veillant lui-même sur l’installation qu’il utilise" et en formant tous les opérateurs aux techniques nécessaires.
Les objectifs de la maintenance autonome
Le JIPM utilise le terme de Maintenance Autonome pour ce pilier, en fait il vise à la Gestion Autonome (GA) des équipements par les opérateurs. Ce qui renforce la notion de groupes autonomes ou unités élémentaires de production (UEP) développés dans certaines entreprises.
Ce pilier a pour objectifs de :
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Permettre aux opérateurs de contribuer au rendement optimal de l’équipement et le pérenniser.
Rendre les opérateurs responsables de la qualité de leur équipement.
Ces deux objectifs ne signent pas qu’ils répareront leurs machines mais qu’ils doivent :
Respecter strictement les conditions de base et les conditions opératoires.
Verrouiller complètement et définitivement les causes de dégradations forcées des équipements:
Découvrir les dégradations en surveillant l’aspect de leur machine et en détectant les changements dans son comportement,
Comprendre la relation entre l’état de l’équipement et la qualité obtenue,
Participer au KAIZEN des ressources de production,
Améliorer leurs compétences et leur savoir-faire relatifs aux modes opératoires, aux techniques d’inspection, de montage et de réglage,
Réaliser des opérations simples de maintenance.
Cela correspond au changement de culture imposé par le TPM. Le JIPM résume sa démarche en disant :
« SI les équipements changent, ALORS le personnel changera, PUIS la culture changera ». [1]
Étapes de la maintenance autonome
La TPM propose une méthode par étape pour s’entraîner et s’habituer à chaque phase d’application. La maintenance autonome, structurée en comportant plusieurs étapes, ce procédé d’application consolide mieux la discipline correspondant à chaque rubrique.
La première étape, dite de nettoyage initial va amener l’opérateur à comprendre que le nettoyage est l’inspection même. A ce stade, on mettra en pratique le graissage et le resserrage, ainsi que la remise en état de l’installation au niveau des dégradations mineures.
Le tableau suivant présente les 5 étapes d’application de la maintenance autonome et les activités qu’il faut mener.
Les étapes de maintenance autonome
Étape
Appellation
Activités
1
Nettoyage/inspection
Élimination totale des poussières et salissures de l’équipement et de son voisinage ; mise en pratique du graissage et du resserrage.
2
Mesures correctives contre les sources de salissures et les accès difficiles
Suppression des sources de salissures et de petits déchets, prévention des projections et amélioration des accès difficiles pour nettoyer et graisser afin de réduire le temps nécessaire du nettoyage et du graissage.
3
Établissement des standards de nettoyage et de graissage
Les normes d’actions sont établies pour que le nettoyage, le graissage et le resserrage soient effectués sûrement (il est important d’indiquer le temps réservé quotidiennement pour ces actions).
4
Inspection générale et formation
Formation aux techniques d’inspection avec l’utilisation du manuel d’inspection; énumération des défauts mineurs de l’équipement par l’inspection générale et la remise en état.
5
Inspection autonome
Établissement des fichiers de vérification de l’inspection autonome et leur mise en pratique.
Inspection par nettoyage
La chasse aux anomalies est toujours associée à un nettoyage, surtout lors du lancement de la maintenance autonome sur un équipement. Le nettoyage n’est pas une fin en soi, on ne se contente pas d’une approche centrifuge, extérieure, mais d’une inspection à la loupe jusqu’au cœur de l’équipement en démontant tous les capots et même certains organes.
Le nettoyage nous oblige à nous approcher de la machine, à la toucher, à la regarder de près. Ce qui permet :
de faire apparaître les anomalies (boulons desserrés ou manquants, jeu, conducteurs non fixés ou inutiles,etc.).
de détecter d’où proviennent les fuites (c’est lorsque la machine est propre que l’on voit où se crée la fuite),
d’évaluer la vitesse d’encrassement
de suivre l’avancement de l’inspection et de visualiser les zones oubliées,
de créer l’appropriation de l’équipement par les opérateurs. « J’ai peiné pour nettoyer, je ne veux pas recommencer tous les jours, il faut qu’ensemble nous trouvions les solutions pour que la machine ne se salisse plus».
Dans un premier temps on souhaite protéger l’équipement contre les dégradations forcées mais l’objectif final est de supprimer les causes premières de dégradations.